Santé : Top départ pour le nouveau CHU de Bordeaux
 
Par Isabelle Castéra – i.castera@sudouest.fr
 
Le projet de reconstruction du Nouveau CHU de Bordeaux validé par le ministre de la Santé a été présenté mardi 6 avril, par tous les partenaires. Un investissement d’1,2 milliard d’euros sur 10 ans.

Ce « fleuron des hôpitaux français », comme l’a qualifié ce mardi matin, Olivier Véran est paradoxalement l’avant-dernier des Centres hospitaliers universitaires (CHU) français en termes de vétusté. « Certains bâtiments datent des années 70 et ne comptent qu’une toilette pour 25 lits ! » a précisé le ministre de la Santé, depuis son bureau parisien en visioconférence, face à l’ensemble des partenaires qui ont conçu, imaginé, redessiné les plans du futur Nouveau CHU de Bordeaux.

Autour d’un Yann Bubien, directeur général du CHU, enthousiaste de lancer le top départ du projet, Fabienne Buccio, la préfète de Nouvelle-Aquitaine, Pierre Hurmic et Franck Raymal, respectivement maires de Bordeaux et de Pessac, le directeur général de l’Agence régionale de santé Benoît Elleboode (en visio), le professeur Nicolas Grenier, président de la commission médicale d’établissement, Pierre Dubus, doyen de la faculté de médecine de Bordeaux, Marie Laurent-Daspas, représentante des usagers (elle dirige la Ligue contre le Cancer Gironde), en rangs serrés.

Car c’est ensemble, qu’ils ont porté ce dossier pour en obtenir les financements. 800 M€ pour le Nouveau CHU, avec 240 M€ d’aides « Ségur » pour le financer, soit un total de 1,2 milliard d’euros d’investissements sur dix ans et à la clé dix opérations envisagées sur tous les sites du CHU (Pellegrin, Haut-Lévêque, Saint-André), 90 000 m² construits et autant prévus en restructuration.

Urgences à Haut-Lévêque

Les urgences de Pellegrin vont être reconstruites, mais avant, elles vont subir une première transformation provisoire qui devrait débuter très vite. « Le Samu, les urgences et les blocs opératoires vont inaugurer ce grand chantier, a reconnu Yann Bubien, dont le phasage global sera déterminé avant l’été. »

Des urgences polyvalentes verront le jour à Haut-Lévêque, ce qui réjouit son maire Franck Raynal : « Ce projet accompagne l’évolution démographique de la métropole. On trouvera à Pessac un pôle viscéral, un pôle cardiologique et un pôle cancérologie d’excellence, à proximité. »

« Sauver Saint-André » disent-ils

Même allégresse chez Pierre Hurmic, président du Conseil de surveillance du CHU. « Je suis très satisfait de ce partenariat Ville-hôpital, ce projet s’insère parfaitement dans son environnement, avec l’écoconception comme principe de base. » Par ailleurs, le maire de Bordeaux applaudit la refonte de l’hôpital Saint-André qui va devenir un hôpital moderne de centre-ville. « Sauver Saint-André » était un incontournable pour lui et Yann Bubien, tous deux très attachés à cet établissement.

Si les urgences vont disparaître au profit de celles de Haut-Lévêque, le site deviendra une référence en soins ambulatoires (sans hospitalisation). On pourra désormais y trouver une maison de santé pluridisciplinaire hospitalo-universitaire, un pôle santé publique très tourné vers la prévention, une maison de la recherche clinique, un centre de consultations, mais aussi une permanence d’accès aux soins, ainsi des soins dentaires pour les précaires. Le centre Jean Abadie, pôle aquitain de l’adolescent devrait aussi déménager et s’implanter à Saint-André.