24 au 30 avril : Semaine Européenne de la vaccination

Prise en charge à 100% et vaccination contre les HPV obligatoire pour les filles et les garçons : La Ligue demande ces 2 mesures fortes pour combattre ces cancers et lutter contre les inégalités sur le territoire.

Temps fort de la prévention en santé, la semaine européenne de la vaccination est l’occasion pour la Ligue contre le cancer de (re)sensibiliser parents et jeunes au sujet de la vaccination contre l’infection par les papillomavirus humains (HPV), l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente dans le monde et responsables de 6 cancers différents.

 
  • 80% de la population a été ou sera exposée au HPV.

Si l’infection est souvent bénigne, certains sont à l’origine de cancer : 6 400 cancers annuels en France sont attribuables aux HPV. Cela représente près de 2% des cancers incidents (3 000 d’entre eux concernent le cancer du col de l’utérus, 1 500 concernent la sphère ORL, 1 500 concernent les cancers de l’anus ; le reste se répartissant entre les cancers de la vulve, du vagin et du pénis). 

  • Il suffit pourtant d’un vaccin pour vaincre une grande partie de ces cancers !

Contre ces HPV, il existe un vaccin sûr et efficace pour nos enfants à partir de 11 ans. Pourtant, la vaccination ne progresse que lentement et la décision récente d’une campagne de vaccination pour les jeunes volontaires à partir de la 5eme, si elle va dans le bon sens, ne sera pas de nature à changer la donne pour les familles éloignées de l’information. 

                           

Si la Ligue contre le cancer salue la démarche annoncée au mois de mars 2023 par le Président de la République visant à faciliter l’accès à ce vaccin, elle appelle à aller plus loin avec une santé scolaire remobilisée : vaccination systématiquement proposée, prise en charge à 100% et prix du vaccin renégocié notamment pour lutter contre les inégalités.

« Sensibiliser les filles et les garçons, les parents et les professionnels de santé à l’importance de la vaccination contre les cancers est une de nos priorités. Mais cela ne peut être suffisant, les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et faciliter l’accès à la vaccination contre les HPV sur tous les territoires, et à tous les français, en la rendant obligatoire. Il n’est plus acceptable que 60 % des filles de familles aisées soient vaccinées, contre seulement 25 % dans les milieux les plus modestes : cela démontre qu’il existe encore dans notre pays une forte inégalité d’accès à l’information, et d’intolérables inégalités face à la maladie », souligne Daniel Nizri, Président de la Ligue contre le cancer.

  • Proposition systématique de vaccination contre les HPV : une demande forte de la Ligue contre le cancer

La Ligue contre le cancer se félicite de l’annonce du Président de la République dans la mesure où elle correspond aux demandes établies et défendues depuis les 1ers Etats généraux de la prévention des cancers en 2018. Mais il est désormais nécessaire d’aller plus loin, et notamment, La Ligue demande : 

-L’inscription de la vaccination HPV dans la vaccination systématiquement proposée, par soucis d’homogénéisation avec les autres vaccinations ; ceci surtout en cas de non atteinte des 80% de couverture.

-La garantie d’effectivité dans l’organisation de la vaccination, malgré une médecine scolaire en souffrance et des manques de moyens depuis des années.

-La clarification de la prise en charge à 100 % du vaccin. : en effet, quelles modalités de mise en œuvre et quel rattrapage possible si le rendez-vous de classe de 5ème est manqué ? 

-La diminution du prix de la dose : pour mémoire, le Gardasil 9 coûte 135,68 euros/dose, il est donc plus cher que le précédent alors même que le nombre de personnes à vacciner a doublé depuis 2021 avec l’inclusion des garçons.

  • « On ne parle pas toujours le même langage, mais on se comprend sur ce qui compte »

En 2023, la Ligue contre le cancer multiplie les actions de sensibilisation du grand public et lance une nouvelle campagne à destination des familles : « On ne parle pas toujours le même langage, mais on se comprend sur ce qui compte ».

Les couvertures vaccinales contre les infections à HPV sont en augmentation chez les jeunes filles en France, mais elles restent à des niveaux modérés, en particulier dans les populations les moins favorisées économiquement et dans des communes les moins favorisées[1].

Ces résultats invitent à renforcer les efforts de communication et d’incitation à la vaccination de façon générale partout et pour tous, en vue de réduire les inégalités de santé.

Une nouvelle campagne de communication digitale sera lancée à l’occasion de cette semaine importante. Déclinée en 3 visuels et en vignettes d’information. Son objectif est de faire connaitre le vaccin contre les HPV, inviter les jeunes et leurs parents à en parler avec des professionnels de santé et déclencher la demande de prescription. La campagne proposée met en avant le décalage générationnel sur le langage, pour mieux valoriser le point de contact que constitue la question de la santé de l’enfant et de sa
vaccination contre le HPV. L’échange par SMS permet d’incarner concrètement les différences de langage et ce point de contact.

                   

La Ligue contre le cancer se mobilise particulièrement pour améliorer les connaissances des publics, de tous les âges et de tous les horizons, sur les infections HPV.

https://www.ligue-cancer.net/article/82042_vaccin-contre-les-papillomavirus 

  • La vaccination HPV en quelques mots

 La vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Mais la couverture vaccinale reste faible (respectivement 37% et 9%) comparée à l’objectif de 80% de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2023 fixés par la stratégie décennale de lutte contre le cancer.

Cependant malgré une amélioration des couvertures vaccinales contre les infections à HPV chez les filles en France, elles restent modérées notamment chez les populations les moins favorisées économiquement et très mineures chez les garçons.

Infos : 05 56 33 22 51